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La politique de déploiement des centrales photovoltaïques au sol est remise en question par le Conseil National Pour la Protection de la Nature.


Autosaisine du Conseil National Pour la Protection de la Nature sur la politique de déploiement des centrales photovoltaïques au sol et ses impacts sur la biodiversité.

Dans le passage des énergies fossiles aux énergies renouvelables, en l’occurrence, celles des parcs photovoltaïques au sol, a été négligé, pour ne pas dire oublier, la prise en compte de toutes les dimensions environnementales notamment le maintien des espèces et de leurs habitats et les interactions multiples et diversifiées des écosystèmes. Au moment où le changement climatique impacte aussi l’environnement et la biodiversité, où on assiste à l’érosion des espèces, faune et flore confondues, il est irresponsable d’aggraver la situation en laissant faire les industriels de l’énergie. Leurs objectifs, avant tout mercantiles, ne prennent pas en compte les atteintes à l’environnement tout comme d’ailleurs une partie des édiles politiques et institutionnels.

Le Conseil National Pour la Protection de la Nature vient, par 21 recommandations, comblé le vide laissé, en matière de protection de l’environnement, par le décret du 08.04.2024, relatif au développement de l’« agrivoltaïsme ». Ce chiffre donne la mesure des manquements des politiques publiques de ce secteur de l’énergie. Quid du code de l’environnement ? quid des différents décrets sur la protection de la nature ? Quid de l’évaluation environnementale des installations des centrales photovoltaïques ? Le rapport de la Conférence des Autorités environnementales 2023 (page24) en fait, d’ailleurs, état dans l’extrait ci-dessous :

Dans les Pyrénées Orientales, plusieurs projets de parcs photovoltaïques sont en instance de réalisation, certains sont déjà installés. L’industrialisation des terres est en marche….au seul bénéfice des industriels du secteur sous la houlette de la chambre d’agriculture et des édiles politiques locaux convertis au photovoltaïque.

Pourtant, le prétexte d’augmenter les énergies renouvelables en construisant des centrales photovoltaïques au sol, n’a plus cours. Selon le rapport de l’Agence Nationale de l’Energie publié le 11 janvier 2024, le photovoltaïque a atteint son quota :

« l’année 2023 marque un palier important en matière d’installation d’énergie photovoltaïque qui atteint des records en France, mais surtout en Europe, où elle a dépassé les objectifs stratégiques, et dans le monde, où la capacité renouvelable totale a progressé de 50% en 2023, du fait du photovoltaïque pour les trois-quarts ».

Stop aux atteintes à la biodiversité, à la destruction de l’environnement et à la défiguration de nos paysages !

Que ces 21 recommandations deviennent le fondement incontesté et incontestable des pratiques politiques liées au développement des énergies renouvelables au sol et aux industriels de l’énergie !


« Seuls des hommes qui prennent conscience de l’interdépendance de toutes les choses peuvent espérer sauver leur monde et leur propre vie ». Rachel Carson, biologiste marine

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