Le 22 juin 2024, l’association pour la Sauvegarde des Aspres et les Soulèvements de la Terre66 ont fait, in situ, l’inventaire des conséquences, en milieu naturel, des parcs photovoltaïques et des atteintes irréversibles aux écosystèmes comme la rupture du cycle naturel de l’eau, l’effondrement de la biodiversité et le saccage des paysages.
L’agrivoltaïsme est un outil de propagande des industriels de l’énergie, ici SUN AGRI, filiale d’Eiffage, pour s’implanter dans les zones naturelles, forêts, terres agricoles, au prétexte d’aider les agriculteurs. À Terrats, bientôt à Fourques, des dizaines d’hectares de vignobles sont impactés par des ombrières photovoltaïques, certaines communes du département sont aussi touchées, d’autres vont l’être prochainement (Pia, Saint-Jean-Pla-de-Cort, Villelongue-dels-Monts, Corbère-les-Cabanes, Ponteilla). Pas moins de 10 000 ha sont réservés à ces projets destructeurs du patrimoine paysager dans le département. Les multinationales de l’énergie semblent avoir trouvé un eldorado dans les Pyrénées-Orientales.
Profitant des finances serrées des communes et du manque d’informations des maires sur les impacts réels des parcs photovoltaïques dans la nature et sur les cultures, elles jouent sur les revenus que ces parcs peuvent rapporter aux communes. Effet d’aubaine aussi d’un secteur agricole en grande difficulté par le vieillissement de sa population et les aléas climatiques, notamment les sécheresses récurrentes depuis quelques années. Dernier outil et non des moindres, l’installation d’une concurrence déloyale dans le secteur agricole en rachetant des terres à prix d’or à l’exemple de SUN AGRI qui s’est pourvue de 80 ha dans les Aspres pour 800 000 euros. Quel jeune agriculteur ou viticulteur voulant s’installer ou agrandir son patrimoine agricole peut mettre 10 000 euros à l’hectare ?
La justification de déploiement de panneaux photovoltaïques dans les zones agricoles sensée aider les agriculteurs commence à faire flop au vu des résultats des cultures poussées à l’ombre des panneaux photovoltaïques. Les journalistes des revues « Silence » et « L’Empaillé » ont déterré un rapport confidentiel de l’entreprise « SUN AGRI », elle même. Entre 2019 et 2022, des études ont été réalisées sur le terrain « agrivoltaïque » de plantations de vergers.
Le constat est loin des arguments de vente prônés en matière d’efficacité sur le bien être des cultures et sur les rendements. Il ressort de ces études, des arbres avec moins de rendements et de vigueur, des fruits avec moins de goût et de couleurs et pour le gel ou les canicules, il ne faut pas compter sur les panneaux pour réchauffer ou rafraîchir l’air.
En conclusion, la société « SUN AGRI » cache que les panneaux diminuent la qualité et la quantité de fruits produits et que leurs effets sur le gel et la canicule sont minimes. Il serait logique que les mêmes causes produisent les mêmes effets sur les vignes et les cultures diverses et variées sous les panneaux photovoltaïques des Pyrénées-Orientales. Selon une enquête réalisée en 2019 par la Direction Départementale du Territoire et de la Mer (DDTM) des Pyrénées-Orientales, deux tiers de serres équipées de panneaux photovoltaïques seraient sans production agricole soit environ 180 ha de terres agricoles en friche, sous les panneaux. Ceci peut, peut être, expliquer cela ?
Autrement dit, ces parcs photovoltaïques à grande échelle mutilent les paysages, perturbent l’équilibre holistique de la nature et ont une efficience toute relative sur les cultures qui les abritent.