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Le projet du 4ème pont de Céret prend l’eau… l’État dit non

« Céret, le pont de trop », tel est le slogan de l’association Bien Vivre En Vallespir investie depuis au moins 3 ans pour que ce 4ème pont ne voit pas le jour, non par opposition décérébrée mais par bon sens terrien.

Oui, ce projet manquait de sens en balafrant le paysage sur 2, 6 km et 16 mètres de large, en saccageant le milieu naturel avec une forte atteinte à la biodiversité, à la faune et la flore de la vallée du tech et du Vallespir. En ces temps de sécheresses récurrentes et de dérèglement climatique avéré dans les Pyrénées Orientales, la raison dictait de sauvegarder cet environnement mais nos édiles ne l’ont pas vu ainsi, arc-boutés sur un programme routier datant d’une dizaine d’années, vestige de pratiques politiques dépassées des années 70.

Projet 4ème pont de Céret Avis MRAE juin 2022


Quid des espaces naturels, agricoles et forestiers ? quid de la zone natura 2000 ? Cet espace, apprécié de ses habitants, attire les touristes, acteurs de la principale économie du département, par la beauté de ces paysages et sa biodiversité, par la ville de Céret et son centre médiéval, repaire depuis toujours d’artistes peintres, connus ou pas, par le Boulou et ses thermes. Cet environnement remarquable devait passer à la trappe en faisant le choix du bitume, des voitures, de pollutions supplémentaires accompagné de surcroît d’une dépense exorbitante (entre 40 et 61 millions d’Euros) pour seulement une poignée de minutes gagnées par les automobilistes, selon l’association.

La bonne nouvelle est tombée le 29 août 2024 quand le nouveau préfet a donné un coup d’arrêt au projet, à la grande satisfaction des associations et collectifs écologistes, notamment celle de Bien Vivre en Vallespir qui n’a pas lésiné sur les efforts en organisant des manifestations pacifiques, des démarches auprès de la préfecture et du Conseil National pour la Protection de la Nature et en diffusant, sur les réseaux sociaux, des informations contradictoires fiables sur le projet de ce 4ème pont.

Rendons grâce, aussi, à la loutre d’Europe et à l’émyde lépreuse, espèces protégées, sans qui ce projet de pont aurait, sans doute, vu le jour. La décision préfectorale négative est aussi liée à leur présence sur le terrain. Elles sauvent leur territoire et le nôtre du béton, des bulldozers et autres coupes rases prévues, du moins momentanément.

La raison semble l’emporter, en espérant que le conseil départemental s’aligne sur la décision préfectorale.

Arrêté préfectoral du 29 août 2024 :

Quoiqu’il en soit, les associations et les collectifs écologiques veillent.


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