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Quatre lobbys puissants mettent à sac le département des Pyrénées-Orientales

les lobbys des ports, du solaire, de l’éolien et de la promotion immobilière

Dans de nombreux territoires, le développement des infrastructures et des énergies renouvelables est présenté comme une avancée économique et écologique. Cependant, certaines décisions, largement influencées par des lobbys, peuvent avoir des effets destructeurs sur l’environnement, l’économie locale et la qualité de vie des habitants soulevant souvent des soupçons de conflits d’intérêts entre les décideurs.
 

1. Le lobby des ports : une expansion effrénée au détriment du littoral

L’extension et la modernisation des ports sont souvent justifiées par des arguments économiques liés au surtourisme et annoncés comme nécessaires pour lutter contre le dérèglement climatique. Cependant, ces projets, souvent soutenus par de puissants lobbys industriels et politiques ont des conséquences négatives :

  • Artificialisation et bétonisation des côtes : La construction ou l’agrandissement des infrastructures portuaires détruit des écosystèmes fragiles.
  • Érosion du littoral : Les digues bloquent la dérive littorale et l’exporte vers le large provoquant l’érosion des plages en aval transit.
  • Dégradation de la biodiversité marine et terrestre et pollutions, chimique, bactériologique, sonore et lumineuse.
  • Privatisation de l’espace public : De nombreux littoraux artificialisés réduisent l’accès des habitants aux plages et aux quais portuaires privatisés.
  • L’excuse du dérèglement climatique sert à exonérer les infrastructures portuaires de leur responsabilité majeure dans l’érosion et même à justifier leur extension.


Cette transformation du littoral par la bétonisation est irréversible : aucune compensation écologique ne peut en atténuer les effets.

Le Racou
Sainte-Marie-la-Mer (Pyrénées Orientales)
Port d’Argelès-sur-Mer

L’excuse du dérèglement climatique sert trop souvent à exonérer les infrastructures portuaires de leur responsabilité majeure dans l’érosion et même, aujourd’hui, à justifier leur extension.  Comment accepter les extensions portuaires actuelles alors que l’artificialisation et la bétonisation du littoral contribuent au recul du trait de côte, à la régression des plages et à la dégradation de la diversité ?

Malgré les alertes des associations environnementales, ces projets sont imposés sans réelle concertation avec la population locale.

2. Le lobby du solaire : une ruée vers l’or qui défigure le territoire

Si l’essor du solaire photovoltaïque est une alternative aux énergies fossiles, la manière dont elle est implantée sur les sols suscite de nombreuses critiques. Sous la pression des industriels du secteur, de vastes projets photovoltaïques sont déployés à grande échelle, avec des impacts notables :

  • Artificialisation des sols : De nombreux projets de fermes solaires nécessitent le défrichement de vastes étendues parfois boisées, aggravant l’érosion des sols et la perte de biodiversité.
  • Vitrification de la plaine catalane en rapport avec l’impact visuel et environnemental des implantations massives de panneaux solaires au sol
  • Monopole des grands groupes : Loin de favoriser un modèle de production locale et décentralisée, ces projets bénéficient à de grandes entreprises qui accaparent terres et subventions.



Son développement anarchique suscite des tensions entre acteurs économiques, habitants et défenseurs de l’environnement. L’influence des promoteurs du solaire sur les décisions locales pose également question, notamment en raison d’aides publiques conséquentes accordées à des projets qui bénéficient avant tout aux investisseurs privés.

3. Le lobby de l’éolien : un vent de contestation croissant

L’essor de l’éolien en France est porté par une volonté de transition énergétique, mais il est aussi marqué par des dérives liées aux pressions exercées par les lobbys du secteur. L’installation de parcs éoliens terrestres et offshore provoque de nombreuses polémiques dans les Pyrénées-Orientales :

  • Dégradations environnementales y compris dans les zones sensibles : L’implantation des éoliennes entraîne souvent une destruction des habitats naturels et un impact sur la faune, notamment les oiseaux et les chauves-souris.
  • Pollution visuelle et sonore : Sur certains territoires, la multiplication des mâts de plusieurs dizaines de mètres de haut altère les paysages et génère des nuisances sonores pour les riverains.
  • Rentabilité discutable : Alors que les subventions publiques financent largement ces projets, l’efficacité énergétique de certaines installations est remise en question, notamment en raison de leur intermittence et de leur intégration difficile dans le réseau électrique.
  • Coût et complexité du recyclage des éoliennes
Parc de 11 éoliennes dans les Fenouillèdes
Parc éolien dans les Fenouillèdes

De plus, des conflits d’intérêts entre élus et entreprises du secteur sont régulièrement pointés du doigt, certains projets étant perçus comme dictés par des intérêts financiers plutôt que par une réelle nécessité énergétique locale.
Face à ces critiques, de nombreuses associations locales s’opposent aux implantations excessives et réclament une régulation plus stricte.

4- Le lobby de la promotion immobilière : une urbanisation galopante

Enfin, la promotion immobilière constitue un des lobbys les plus influents du département. L’attractivité croissante des Pyrénées-Orientales entraîne une prolifération de projets immobiliers qui grignotent peu à peu les espaces naturels et agricoles.

La bétonisation du littoral, mais aussi de l’arrière-pays, fragilise l’équilibre écologique et accentue les problèmes liés à la gestion de l’eau et aux risques climatiques. L’influence de certains promoteurs sur les politiques d’urbanisme alimente des débats sur le manque de régulation et la spéculation foncière, qui rendent l’accession au logement de plus en plus difficile pour la population locale.

L’extension des infrastructures portuaires, la prolifération des centrales solaires et éoliennes, ainsi que l’urbanisation effrénée suscitent des inquiétudes croissantes. Ces projets, parfois démesurés, alimentent les soupçons de conflits d’intérêts entre décideurs et investisseurs, tandis que l’absence de concertation renforce les tensions avec les habitants

L’influence conjointe de ces lobbys façonne le développement des Pyrénées-Orientales en privilégiant des logiques économiques en contradiction avec la préservation du patrimoine naturel et le bien-être des citoyens. Face à cette situation, de nombreuses voix s’élèvent pour exiger plus de transparence dans les décisions publiques et une prise en compte accrue des enjeux écologiques et sociaux dans l’aménagement du territoire.

L’artificialisation nuit à la biodiversité, dont l’homme est un maillon essentiel.

Collectif Associatif pour la Sauvegarde du Patrimoine Argelésien
– Association de Défense des Résidents d’Argelès-sur-Mer, La Plage, le Racou – Bernard Olivier
– Argelès Nature Environnement – Corinne L’Hérisson
– Association pour la Sauvegarde du Racou – Michel Guiu

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